1 an et demi après la COP21 et 1 an après la signature de l’accord de Paris : où en sommes-nous vraiment ? Lucas, présent durant l’intersession de Bonn, en Allemagne, nous raconte !
Audrey Renaudin (Présidente du REFEDD) et Lucas Paoli (Vice-Président) se sont rendu.e.s à Bonn du 8 au 18 mai 2017 pour assister à une nouvelle intersession sur les négociations climatiques. En tant que représentant.e.s de la société civile et de la jeunesse, ils ont travaillé aux côtés d’expert.e.s des négociations climatiques dans l’objectif d’avancer sur les directives de la mise en oeuvre de l’accord de Paris.
Les négociations, en bref
Malgré la menace du retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris (qui, depuis l’écriture initiale de cet article, ont finalement choisi de s’en retirer), les diplomates ont continué les discussions sans être perturbé.e.s par l’indécision du président américain. Les négociations ont avancé à un rythme raisonnable en accord avec les objectifs, relativement modestes, de la session : il s’agit ici d’écrire les règles de mises en oeuvre de l’accord de Paris, ce qui se doit d’être fait avant la COP24 de 2018.
Plus concrètement, l’objectif est de définir les mécanismes et les règles d’application pour une prise d’engagements plus ambitieux par les pays signataires, tout en assurant la transparence et la bonne mise en oeuvre de l’accord.
La présidence fidjienne se retrouvera donc à la COP23 (du 6 au 17 novembre 2017 à Bonn) devant la lourde tâche de mobiliser les pays à la fois sur :
- L’ambition des engagements pour renforcer les politiques nationales avant 2020.
- L’écriture des règles de l’accord de Paris, pour clarifier les textes de négociations sur lesquels sera basée la COP24 (sous présidence Polonaise).
- Les questions de vulnérabilité, de financement de l’adaptation ainsi que des pertes et dommages.
Le rôle et les missions du REFEDD à l’intersession
On peut dire que l’équipe du REFEDD n’a pas chômé durant ces 10 jours d’intersessions ! En première semaine, la délégation était composée d’Audrey de Valentine et de Marylou. Audrey, forte de son expérience à la COP21 et aux intersessions précédentes, accompagnait donc Valentine et Marylou pour leur première expérience dans le grand bain des négociations climatiques. Puis, en deuxième semaine, Marylou continuait son initiation accompagnée cette fois-ci de Lucas.
Pour savoir plus précisément à quoi une journée aux négociations correspond, nous vous laissons jeter un coup d’oeil au vlog traitant le sujet, réalisé durant la Cop22 de Marrakech.
En plus de suivre les négociations, la délégation REFEDD se donne un mandat de plaidoyer, en particulier sur la place de l’éducation au changement climatique dans les moyens d’atténuation et d’adaptation. Le travail effectué lors de la COP22 a été poursuivi lors de ces intersessions, un rendez-vous particulier pour ce sujet puisqu’il s’agissait du cinquième dialogue sur la question.
Ce dernier s’est focalisé sur la place de l’éducation et la sensibilisation au changement climatique dans les plans nationaux des pays. Ça tombe bien, nous avions analysé les contributions nationales lors de la COP22… et il y a encore beaucoup de travail à réaliser, en témoigne la carte ci-dessous (le blanc correspondant à la note la plus faible).
Du coup, nous avons continué à rencontrer d’autres délégations internationales telles que la France, le Canada, la Palestine, l’Italie, le Bangladesh ou la République Dominicaine avec pour objectif, cette fois-ci, d’apporter une proposition directe de texte. L’idée est de continuer dans cette direction et de pouvoir mesurer les progrès lors de la soumission des prochaines contributions nationales en 2018… avec, on l’espère, une nouvelle carte !
Enfin, les intersessions permettent également de prendre la parole au nom du REFEDD et à celui de la jeunesse pour expliquer notre travail, comme lors de cette conférence de presse.
Article rédigé par Lucas Paoli
Pour aller plus loin :
L’éducation au changement climatique, enjeu minimisé dans les négociations
Le REFEDD et les intersessions, une histoire qui dure depuis…
2015 : De retour de Bonn : le bilan