Après l’article Mettre du Zéro Déchet dans sa cuisine, Juliette, notre chargée de mission alimentation, continue à vous présenter ses astuces pour rendre votre quotidien moins gourmande en déchets ! Alors, vous êtes prêt.e.s à révolutionner votre salle de bain ? C’est parti !
Une alternative Zéro Déchet : les cosmétiques solides
La majorité de nos produits de beauté viennent dans des contenants en plastique ! De plus, le principal ingrédient est souvent l’eau, donc il faut rajouter des conservateurs au produit pour éviter le développement de germes (et cela signifie que nous payons de l’argent pour quelque chose de quasiment gratuit au robinet, et pour un élément qui n’est pas absorbé par la peau). L’alternative ? Les cosmétiques solides ! On trouve facilement du savon en bloc (de Marseille, d’Alep, surgras…), mais on peut également trouver du shampoing, du déodorant et même du dentifrice sous forme solide ! Cela évite emballages plastiques et produits chimiques (veillez à choisir des produits les plus naturels possibles), c’est donc doublement bénéfique, pour notre corps et pour la planète. Environ 8% de la production pétrolière mondiale sert pour produire des objets en plastique, nombre d’entre eux se retrouvent dans les océans…
Et pour aller avec son dentifrice zéro déchet, on peut choisir une brosse à dent compostable en bambou, ou bien une brosse en plastique à tête interchangeable (en magasin bio). On trouve beaucoup de brosses à dents sur les plages et dans les océans !
On peut facilement fabriquer son shampoing sec en mélangeant fécule (de maïs, de pomme de terre… ou Maïzena) et poudre de cacao, dans des proportions variables selon notre couleur de cheveux. Il faut le tapoter aux racines et bien brosser, cela permet d’espacer les shampoings en absorbant l’excès de sébum. Faire son déodorant zéro déchet est également très simple, il suffit de mélanger du bicarbonate de soude bien fin (on en trouve au rayon du sel), qui neutralise les bactéries responsables de l’odeur, avec un peu de fécule (absorbe l’humidité), et d’appliquer cette poudre sous les aisselles. Il existe une multitude de recettes sur Internet, avec d’autres ingrédients également.
Hygiène et zéro déchet
Pour remplacer les cotons-tiges en plastique (ils seront d’ailleurs interdits dès 2020 ! Ils font partie des objets que l’on retrouve le plus sur les plages, dans la mer, et peuvent donc finir dans l’estomac des animaux marins), trois solutions :
- Utiliser l’ongle de son petit doigt ! Ce n’est pas pour rien qu’il s’appelle l’auriculaire… L’intérieur de l’oreille est auto-nettoyant, il suffit d’enlever l’excès de cérumen en surface.
- Utiliser une épingle à chignon (le bout rond, hein, pas le bout pointu…)
- Utiliser un Oriculi, petite spatule en bambou lavable et réutilisable à l’infini.
Les protections hygiéniques sont également une source importante de déchets : on estime qu’une femme en utilise de 10 à 15 000 au cours de sa vie. Ces déchets ne sont pas recyclables et finissent enfouis ou incinérés, et leur composition est douteuse : les industriels ne sont pas tenus d’en révéler la composition, mais on y retrouve des fibres synthétiques issues de la pétrochimie, des parfums chimiques, voire des traces de pesticides… Quelles sont les alternatives ? Il existe des tampons et serviettes en fibres naturelles et bio (peut-être compostables ^^ ?), des serviettes lavables (un peu chères mais rentabilisables –ici ou ici, vous pouvez également les coudre vous-même), ou bien une coupe menstruelle, utilisable pendant 10 ans, qui s’insère comme un tampon mais n’en a pas les inconvénients (découvrez d’ailleurs cette vidéo explicative hilarante).
On peut également remplacer les mouchoirs jetables (faits à partir de cellulose, donc d’arbres), par un mouchoir en tissu lavable, qui évitera bien des déchets… En réalité, il s’agit juste de s’inspirer de nos grands-parents pour réduire nos déchets !
Pour remplacer les cotons à démaquiller (il faut environ 22 000 L d’eau pour un kilo de coton conventionnel, et la culture des cotons utilise 2.5% des surfaces agricoles mondiales mais 10% du total des pesticides dans le mode – source), il est possible d’en acheter des réutilisables et lavables en machine (ici ou ici), ou bien d’en faire soi-même (tuto ici ou ici)!
Avec tous ces conseils, on espère que vous êtes paré.e.s à diminuer la quantité de vos déchets dans votre salle de bain ! 😉 De même, n’hésitez pas à nous faire part en commentaire de vos actions pour la réduction des déchets, qu’elles soient individuelles ou sur votre campus !
A très vite pour le prochain article de Juliette ! On peut déjà vous annoncer qu’il sera dédié à l’habillement, ou comment « réparer » plutôt que « jeter » !