Mobilités Durables

Selon l’ADEME, le secteur des transports est le 1er secteur émetteur de gaz à effet de serre (GES).
En France, il représente :

30%

des émissions de gaz à effet de serre.


Notre positionnement

Aujourd’hui, les parcours éducatifs et professionnels des jeunes sont marqués par la multiplication des mobilités à l’échelle locale, nationale et internationale, qui facilitent l’acquisition de compétences professionnelles et citoyennes. Cette expérience enrichissante n’est néanmoins pas sans conséquence : les mobilités sont susceptibles d’alourdir l’empreinte écologique, et à l’échelle mondiale, contribue à accélérer le réchauffement climatique.

Selon la CNE, favoriser les modes de transports alternatifs arrive en 4ème position des principales mesures environnementales que les étudiant.e.s souhaitent voir sur leur campus.

Notre projet sur les mobilités durables

Youth Mobility & Ecological Footprint

Dans ce contexte, le RESES, en partenariat avec ESN France, a mené sur 2021 – 2022 un projet qui s’inscrit dans une démarche collective visant à inciter les établissements d’enseignement supérieur, les territoires et les institutions nationales à avancer sur les politiques de mobilités des étudiant.e.s dans leur vie quotidienne et dans le cadre de leurs études afin de diminuer l’impact environnemental des mobilités des jeunes tant au niveau local qu’international, que ce soit dans le cadre de leurs études ou pour leur loisirs.

Ce projet à permis de co-construire 20 propositions (10 pour les mobilités locales et 10 pour les mobilités internationales) avec les étudiant.e.s, les expert.e.s, les institutions publiques et les établissements d’enseignement supérieur.

Les 10 propositions du RESES pour les mobilités durables locales des étudiant.e.s

1. Élaborer, pour tous les établissements d’enseignement supérieur, un Plan de Mobilité campus ambitieux, en collaboration avec les étudiant.e.s.

Le Plan de Mobilité permet de construire une stratégie claire et inclusive sur le long terme en ce qui concerne la mobilité. Le Plan de Mobilité employeur, dans le cadre de la loi n° 2019-1428 du 24 décembre 2019 d’orientation des mobilités, est une obligation légale à partir de 50 salarié.e.s (les établissements sont donc concernés). Ce plan de mobilité, qui encourage notamment la transition vers des mobilités durables, concerne légalement le personnel. Nous souhaitons qu’il soit élargi, pour les établissements d’enseignement supérieur, à tou.te.s les usager.e.s du campus.

2. Intégrer les établissements et des étudiant.e.s dans le comité des partenaires des Autorités Organisatrices de la Mobilité.

La Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) précise aussi qu’un comité des partenaires doit être mis en place par les Autorités Organisatrices de la Mobilités sur les territoires. Lors de la consultation des parties prenantes (collectivités, établissements, expert.e.s) pour ce projet, une absence de collaboration sur les projets de mobilité est clairement ressortie. Pour combler ce manque,  intégrer systématiquement les établissements de l’enseignement supérieur dans le comité des partenaires, nous paraît être une base nécessaire pour la prise en compte des campus et de leurs étudiant.e.s dans les projets de mobilités au local.

3. Conditionner les financements locaux à la collaboration avec les établissements d’enseignement supérieur.

Le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) oblige les fournisseurs d’énergie à réaliser des économies d’énergie via le financement d’actions dans le domaine de la mobilité notamment. Ces fonds sont reversés à travers des appels à projets ou des demandes de financements pour des solutions de mobilité durable. Les collectivités et les établissements d’enseignement supérieur peuvent en bénéficier. Conditionner les financements locaux à la collaboration avec les établissements d’enseignement supérieur permettrait de répondre à la problématique de collaboration citée ci-dessus et de mieux inclure les établissements dans les politiques de mobilités locales.

4. Améliorer la continuité des pistes cyclables vers les campus et proposer des équipements adaptés et sécurisés.

Les infrastructures liées à la mobilités ne sont pas gérées par les mêmes acteur.trice.s sur le campus et en dehors, ce qui induit fréquemment un manque de continuité des pistes cyclables et n’incite pas au choix du vélo comme mobilité. De même, l’absence d’équipements adaptés et sécurisés est un frein à l’usage du vélo. Un fois de plus la collaboration entre les collectivités et les établissements est décisive pour la réussite de cette mesure.

5. Sensibiliser aux mobilités durables et communiquer sur les initiatives existantes.

Une fois le Plan de Mobilité mis en place, il est nécessaire de communiquer sur les actions pour assurer son efficacité. Aussi, différentes aides individuelles existent au niveau des collectivités mais elles ne sont pas généralisées au niveau national. Ces dernières sont souvent méconnues des étudiant.e.s.

6. Encourager la création ou le développement des associations de vélos.

Les associations de vélo permettent de créer un lien avec l’administration des établissements, pour collaborer sur l’organisation des événements et la mise en place de services abordables pour les étudiant.e.s. Elles permettent aussi d’avoir un lien direct avec les étudiant.e.s sur les campus, créant une proximité et un engagement fort. La présence d’atelier vélo sur les campus a un impact significatif sur l’adhésion au vélo des étudiant.e.s.

7. Faciliter l’usage du vélo avec des prêts, des bourses aux vélos, des ateliers d’auto-réparation et des ressources.

La mise en place de services adaptés à la situation étudiante comme les prêts et les bourses aux vélos gratuits ou à prix variables en fonction de la situation financière permet de rendre la pratique du vélo accessible de vélo à tou.te.s. Les cours de vélo et les ateliers d’auto-réparation permettent une plus grande inclusivité et une appropriation de la bicyclette pour une plus grande indépendance.

8. Proposer des avantages financiers et temporels pour l’utilisation des mobilités durables dans le cadre des mobilités internationales.

Les mobilités internationales lors des études supérieures induisent fréquemment l’utilisation de l’avion. L’utilisation de mobilité plus neutre en carbone comme le train pose le problème d’un coût souvent plus élevé, d’un temps de trajet bien plus élevé et même son impossibilité pour certaines destinations. Pour accompagner les étudiant.e.s dans ces démarches responsables, plusieurs solutions sont possibles : la sensibilisation aux mobilités durables et au voyage responsable mais aussi les aides financières et temporelles (plus de temps pour effectuer son trajet) pour l’utilisation du train.

9. Prendre en compte l’impact des mobilités de manière transversale dans les formations.

Sensibiliser et inciter à l’utilisation des mobilités durables ne peut pas aller sans l’application de ces mêmes recommandations dans son futur métier et donc dans l’ensemble de la formation universitaire. En ce qui concerne l’intégration des enjeux écologiques et solidaires dans les formations de l’enseignement supérieur, le RESES a participé aux recommandations du GT Jouzel, que vous pouvez retrouver ici.

10. Promouvoir le covoiturage pour les étudiant.e.s et le personnel.

Dans la cas de certains campus mal desservis ou d’étudiant.e.s n’ayant pas accès à des transports en commun, la mise en place du covoiturage et de places de parking avantageuses peuvent être une alternative.
Pour aller plus loin, retrouvez ici les 10 propositions pour les mobilités internationales durables, portées par ENS France.

La boîte à outils

Toutes les ressources pour des mobilités durables sur les campus

Les associations membres du RESES qui ont participé à ce projet : Sciences Pistes Cyclable, Eturecup, GNAUM, Velocampus du Lion, On the Green Road, LISA Montpellier…

Les autres associations étudiantes spécialisées dans la mobilité durable :
Rustine, Les éco-cyclables, Univoyage, Vert ENSTIB, Velocampus Marseille, Magnitude…

Les organisations consultées dans le cadre du projet et leur ressources : 

Retrouvez aussi la formation du RESES sur les mobilités durables.

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