Les experts du GIEC, suite à leur rapport spécial sur un réchauffement de la planète à 1,5°C, appellent les gouvernements à prendre les mesures nécessaires. Mais nous aussi, étudiant.e.s, pouvons agir.
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On tire la sonnette d’alarme !
Tous les médias en ont parlé, le GIEC* a publié ce lundi 8 octobre son nouveau rapport sur le Réchauffement de la Planète à 1,5°C. Ce rapport avait été commandé par les négociateurs de la COP21 pour savoir s’il était réellement possible de limiter le réchauffement à 1,5°C. L’échéance de 2018 est cruciale : c’est à la COP24, en décembre prochain, que les parties seront invitées à revoir à la hausse leurs ambitions de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Et on s’y attendait, le tableau qu’ils dressent n’est pas tout rose. Si aucune mesure n’est prise par nos gouvernements, le seuil des 1,5°C sera dépassé entre 2030 et 2052. Et si l’on dépasse tout de même la barre des 1,5°C mais qu’aucun effort n’est fait avant 2030, il sera impossible de repasser sous cette barre d’ici à 2100.
Mais concrètement, pourquoi c’est important de se limiter à 1,5°C ?
Le rapport montre avant tout à quel point la différence entre les conséquences d’un réchauffement de 1,5°C par rapport à un réchauffement de 2°C est importante. Une petite infographie pour comprendre tout ça :
Le Monde ©
Et maintenant, on fait quoi ?
Le rapport des experts du GIEC est clair : si on ne veut pas dépasser la barre des 1,5°C, il faut réduire les émissions globales de 45% entre 2010 et 2030 et atteindre la neutralité carbone entre 2045 et 2055. Mais outre les gouvernements qui auront un rôle déterminant à jouer pendant la COP24, c’est toute la société qui doit opérer le virage vers une société plus soutenable.
Les étudiants peuvent jouer un rôle moteur dans cette transition, non seulement en sensibilisant leurs pairs, mais aussi en travaillant avec les administrations des universités. Toi aussi, agis !
Photo : campagne de Sciences Po Zéro Fossile pour le désinvestissement ©
o Porte l’appel du GIEC dans ton université ! Imagine une action et porte le rapport du GIEC devant ton administration. Il est important que nos institutions aient conscience de ce que ce rapport implique. Elles aussi peuvent agir, par exemple en se retirant de tout investissement ou financement des énergies fossiles. Retrouve le kit de 350.org pour mener à bien ton action.
o Viens marcher pour le climat ! A la suite de la marche du 8 septembre qui a réuni plus de 130 000 personnes, d’autres marches vont être organisées tous les mois pour faire perdurer le mouvement. La prochaine, c’est ce samedi 13 octobre ! Retrouve toutes les informations sur l’événement Facebook.
o Calcule le bilan carbone de ton université et travaille avec ton administration pour le réduire ! L’inventaire des gaz à effets de serre a été rendu obligatoire par les lois Grenelles pour une grande partie des entreprises, et de plus en plus d’institutions s’y mettent. Le REFEDD et Avenir Climatique te proposent d’apprendre à réaliser le bilan carbone de ton université grâce à l’outil Bilan Carbone Campus ©.
o Viens représenter la jeunesse à la COP24 ! Le REFEDD propose depuis plusieurs années à des étudiants de venir assister aux négociations climatiques. Pour savoir comment rejoindre la délégation du REFEDD pour la COP24, c’est par là !
Les actions que peuvent mener des individus face à un problème comme le changement climatique peuvent peut-être sembler dérisoires. Mais même si le rapport du GIEC montre que nos marges de manœuvre se réduisent, il est encore temps pour les institutions de prendre les bonnes décisions, et pour les citoyens de les forcer à le faire.
*Le GIEC est le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat ; créé en 1988, il a pour mission d’évaluer le changement climatique et les risques qui y sont liés.
Article rédigé par Margot Duvivier, Service Civique Energie/Climat
Pour aller plus loin :
– Rapport spécial « Le Réchauffement de la Planète à 1,5°C », GIEC, 08 octobre 2018.
– « Ce qu’il faut retenir du rapport du GIEC sur la hausse globale des températures », Le Monde, 08.10.2018.