Le RESES prend part aux négociations climatiques internationales depuis 2012 avec pour objectif de former les étudiant.e.s autour des enjeux des négociations climatiques et de défendre un plaidoyer sur l’éducation aux enjeux écologiques et solidaires et l’équité intergénérationnelle. L’envoi d’une délégation d’étudiant.e.s aux COP et aux intersessions permet de porter la voix du monde étudiant et d’y assurer sa représentation.
De nombreuses priorités pour la COP27
L’intensification des catastrophes climatiques, des vagues de chaleur et d’incendies, des drames humanitaires et écologiques contrastent avec le manque de volontarisme de la COP 26 à Glasgow en novembre 2021 et des Intersessions à Bonn en juin 2022. Face aux rencontres et aux décisions qui ont été prises au cours de ces deux semaines, de nombreu.x.ses jeunes se sont senti.e.s impuissant.e.s,ceci reflète bien le sentiment de la très grande majorité des étudiant.es français.es. En effet, d’après la Consultation Nationale Étudiante (CNE) menée par le RESES en 2020, 90% des étudiant.e.s français.es estiment que les intérêts des générations futures sont insuffisamment voire pas du tout pris en compte dans les actions politiques des dirigeant.e.s. Le choix de la COP 27 sous l’égide de l’Egypte est aussi un appel aux différentes composantes de la société civile pour se mobiliser. Sans leurs voix, il est difficile de faire des avancées dans un contexte de crise climatique de plus en plus tendu.
Le positionnement du RESES face à la COP27
Chaque année, le RESES envoie une délégation de 6 à 10 étudiant.e.s par COP, les délégué.e.s participent aux différents événements de la COP, suivent un ou plusieurs sujets et vulgarisent ce qu’il s’y passe. En novembre 2022, la COP 27 se déroulant en Egypte à Charm-el-Cheikh, il a fallu prendre une décision concernant l’envoi d’une délégation. Deux options se sont présentées à nous, la première option était d’envoyer une délégation RESES composée de 6 à 10 étudiant.e.s en avion en Egypte malgré l’impact écologique de ce choix. La seconde option était de ne pas participer à la COP27 et de la boycotter pour des raisons écologiques, sociales et humaines.
Toutefois, le Conseil d’Administration du RESES a choisi le compromis afin d’assurer la représentativité des jeunes à la COP. Nous enverrons donc une délégation de deux personnes expérimentées, épaulées par une délégation recrutée en Egypte et formée à distance. Ce cadre nous permettra de porter un plaidoyer sur place. Nous sommes conscient.e.s de l’impact des gaz à effet de serre sur le dérèglement climatique et de la responsabilité qu’implique le fait de prendre l’avion, c’est pourquoi notre délégation sera également composée d’étudiant.e.s présent.e.s sur place. A ce titre, les délégué.e.s possèdent l’expertise du terrain et s’engagent à mener des actions concrètes telles que collaborer avec les YOUNGO (young NGOs), prendre la parole en réunion, faire le lien entre les personnes à l’intérieur et à l’extérieur ou encore de se mobiliser aux côtés du Climate Action Network (CAN).
Le rôle que le RESES veut jouer
Le RESES s’engage au sein de la COP 27 puisque nous souhaitons porter la voix des jeunes au cœur de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) en menant des actions militantes et en construisant des synergies aux côtés de YOUNGO et du Climate Action Network. Nous pouvons rencontrer à cet effet des décideur.euses politiques pour leur faire part de nos revendications. Nous souhaitons, plus que jamais, être un relais de la jeunesse française en portant un plaidoyer, communiquant et restituant fidèlement des évènements ayant lieu sur place.
Les attendus
Cette COP est considérée au même titre que la COP 26 comme une “COP de la dernière chance” au vu des récentes catastrophes liées au dérèglement climatique et de l’estimation du dernier rapport du GIEC de trois ans pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés. Par conséquent, il est essentiel de porter la voix des jeunes au sein des négociations internationales.
Nous souhaitons défendre l’équité intergénérationnelle, l’éducation pour tous.tes ainsi que le respect des droits humains face à la crise climatique en cours. Nous attendons des États qu’ils mobilisent les ressources financières et matérielles nécessaires afin que les populations les plus vulnérables soient prises en compte puisque ce sont les premières à subir les effets du dérèglement climatique.