Toronto, une ville verte

Toronto, ville la plus peuplée du Canada, a été classée « première ville durable » d’Amérique du Nord en termes de performances environnementales dans l’index des villes durables, qui s’est penchée sur les 50 plus grandes villes du monde. Voici quelques éléments qui justifient ce classement. 

 

La forêt urbaine de Toronto   

La ville est recouverte d’arbres sur 30% de sa superficie, soit 16 000 arbres en moyenne par km2 ou 4 arbres par riverain. On les retrouve dans les nombreux parcs qui ponctuent le paysage urbain ou dans les rues. Outre l’embellissement du cadre de vie, ils permettent de séquestrer une partie du carbone atmosphérique, et de contribuer à l’amélioration de la qualité de l’air.

 

L’eau du lac Ontario pour refroidir les immeubles

Depuis 2004, l’eau du lac Ontario permet de climatiser les immeubles de Toronto. Cette ressource est locale, et renouvelable. Elle est une alternative propre à la climatisation classique qui émet des tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Ce système permet d’assurer le refroidissement de près de 3 millions de m2 par an.

La végétalisation des toits

En 2010, la ville de Toronto a rendu obligatoire la mise en place de toits végétalisés lors de la construction d’immeubles. Ils présentent de nombreux avantages. En plus d’assainir le climat urbain, ils sont source de biodiversité : oiseaux et insectes viennent les visiter. De plus, en été, ils permettent de rafraichir les immeubles et donc de réduire l’usage de la climatisation. En hiver, ils isolent du froid. Ces espaces verts procurent de nouveaux espaces agréables aux citadins lorsqu’ils sont ouverts au public. Les toits peuvent aussi être destinés à la culture maraîchère. A titre d’exemple, des jardins potagers sont installés sur le toit de l’université Ryerson, située dans le centre-ville.

Source : greenroofs.com

Les aliments cultivés sont en partie utilisés pour la restauration des étudiants. Par ailleurs, des événements éducatifs sont organisés. Cela permet aux participants de découvrir l’agriculture urbaine et de comprendre les enjeux du développement durable à travers une expérience originale.

Evergreen Brick Works

Ouvert en 2010, le site d’Evergreen Brick Works résulte de la reconversion d’une briqueterie en un lieu visant à expérimenter des pratiques écologiques, où le public peut participer. On retrouve des expositions d’éco-art, des installations éducatives, ou encore un marché de producteurs locaux. Par ailleurs, des conférences développent des idées autour des villes durables. Finalement, l’aspect éducatif de cette initiative montre que la ville de Toronto prend en compte la participation citoyenne.

Source : evergreen.ca

Toronto, « capitale de la poubelle »

Un bac à recyclage bleu, un autre plus petit, vert, pour les déchets compostables, un contenant à déchets traditionnels noir – dont le volume est réglementé et tout excès tarifé – et un autre récipient pour les déchets organiques de jardin. C’est cet assortiment de poubelles présent dans les rues de la ville canadienne qui lui vaut ce surnom.

Après une crise au début des années 2000 au moment de la fermeture de son principal site d’enfouissement urbain, la municipalité a du réfléchir à une nouvelle gestion des déchets. Depuis 2008, en plus du programme de récupération des matières recyclables, la Ville a un programme pour les déchets compostables. Puis en 2009, elle a institué une autre mesure pour encourager les résidents à mieux rediriger la destination de leur détritus: la tarification.

 

Exemple de campagne d’affichage de la Ville de Toronto pour le recyclage au moment des fêtes

Ainsi, à Toronto, selon les chiffres fournis par l’administration municipale, entre 2007 et 2010, la Ville a réduit de 865 000 à 813 000 tonnes ses déchets totaux et de 498 000 tonnes à 433 000 tonnes ses détritus partant vers son site d’enfouissement.

Et, si les torontois ont du mal à s’y retrouver et à savoir où jeter quoi, pas de panique : la Ville a mis en place un site internet, Waste Wizard, qui permet aux habitants de déterminer dans quelle poubelle va quel déchet.

Un bon exemple pour ses voisines canadiennes (et américaines…) !

Article rédigé par Sandra, bénévole au REFEDD, et Nina, volontaire en service civique.