Du 5 au 15 Juin 2023, à Bonn en Allemagne, se dérouleront les prochaines intersessions (SB58), pour préparer la COP28. Et comme chaque année, le RESES envoie une délégation d’observateur.trice.s étudiant.e.s pour assister aux négociations, communiquer sur ce qui s’y dit, et représenter les jeunes. Les intersessions constituent un autre rendez-vous onusien pour le climat. Pendant deux semaines, les 197 partis se réunissent pour discuter des sujets qui seront abordés lors de la COP28, qui se tiendra en novembre-décembre 2023 à Dubaï (Émirats Arabes Unis). Avant toute chose, laissons la délégation se présenter :
Strell
“Je m’appelle Strell BOYER, j’ai 25 ans, et je viens de l’île de La Réunion. Coordinatrice en négociations internationales sur le climat au RESES, je serai la cheffe de la délégation du RESES aux intersessions cette année.
Diplômée du Collège universitaire de Sciences Po, d’une Licence de Philosophie à Lettres-Sorbonne Université et validant mon Master Environmental Policy à l’école des affaires internationales de Sciences Po (PSIA), je m’engage parallèlement depuis 7 ans au sein d’organisations écologistes, d’aide aux réfugié.e.s, ou encore de soutien aux droits des personnes LGBTI+.
Dans la continuation de mon engagement pour un monde juste, écologique et démocratique, je ferai ce qui est en mon possible pour que la délégation du RESES aux SB58 à Bonn soit utile à la lutte pour un haut niveau d’ambition d’atténuation du changement climatique (planifiant un “pic” mondial des émissions de gaz à effet de serre à atteindre urgemment afin de ne pas dépasser 1,5°C d’augmentation de la température globale), et pour une adaptation transformationelle au changement climatique, à partir d’une active participation des citoyen.ne.s du monde, de solutions fondées sur la nature, d’une solidarité intergénérationnelle, et d’une juste reconnaissance de la dette climatique des pays du nord global (et de leurs dettes coloniales) qui devrait se traduire par des restitutions, des dédommagements et des réparations (financières et non-financières) envers les pays du sud global.”
Mathilda
“Je m’appelle Mathilda Lorkin, j’ai 22 ans. Après avoir découvert les merveilles de la permaculture et de l’apiculture au lycée, je me rends compte que ces choses sont en péril, ce qui me mène à rejoindre le mouvement Fridays for future et découvrir la poésie des tiers-lieux. Ressentant une grande colère vis-à-vis (entre autre) de l’expulsion des personnes indigènes de leurs terres pour protéger les investissements étrangers, je me dirige vers le droit pour en comprendre les mécanismes. Souhaitant pratiquer mes langues maternelles, je vis entre Londres et Paris. Je découvre le monde associatif et juridique dans ces deux pays (International State Crime Initiative, Amnesty International…) et j’oriente mes études vers l’écologisme.
La création des conventions internationales m’intrigue, d’autant plus qu’elles autorisent ou paralysent tout changement national et écologiste sur le plan juridique. Les pressions que peuvent exercer la société civile et notamment le RESES sur les négociations climatiques sont essentielles ! Leur parole reflète une certaine jeunesse écologiste, dont le discours doit absolument se faire le contrepoids de l’économisme régnant dans la sphère internationale.”
Luc
“Je m’appelle Luc Pin. J’ai 22 ans. Je suis en première année de master à l’école d’affaires publiques de Sciences Po Paris, en spécialité Administration publique. Avant cela, j’ai fait une double licence Histoire-Science politique à l’université Paris 8. Je suis également coordinateur du pôle plaidoyer du think tank Déclic, une association membre du RESES qui élabore des solutions de politiques publiques pour la transition écologique.
Dans le cadre associatif ou en stages, j’ai eu l’occasion de contribuer à la conception de plusieurs dispositifs de participation citoyenne et, de façon générale, je souhaite m’engager pour une meilleure association des citoyen.e.s à l’élaboration des politiques publiques, notamment dans le champ des politiques environnementales. C’est entre autres ce qui m’a motivé pour intégrer la délégation du RESES. Les négociations internationales en matière climatique peuvent en effet parfois paraître lointaines, conçues à distance des citoyens. Aux SB58, je ferais donc tout ce que je peux pour que la voix de la société civile, dans sa diversité, soit mieux entendue et intégrée aux processus de décision des COP.”
Camille
“Camille Labous, 19 ans, Bretonne pur beurre à la découverte du monde !
Je suis en formation d’ingénieur en environnement à Rennes, et en parallèle de cette formation scientifique, je m’engage à travers l’association COP Trotter, membre du RESES, qui vulgarise le contenu des COP. C’est dans cette sphère associative que je me suis sentie à ma place, parmi des étudiants sensibles aux questions environnementales de tous horizons avec des compétences différentes des miennes. Cette ouverture d’esprit m’a permis de m’intéresser pour la première fois aux négociations climatiques internationales et de m’y captiver.
Aller aux SB58 représente alors pour moi l’occasion de m’immerger dans le vif du sujet, pour suivre au plus près ces négociations et une thématique en particulier que je choisirai. J’allais oublier : J’ai hâte de rencontrer des acteur.rice.s des débats climatiques et de tenter de leur faire passer le message d’alerte des jeunes, mais aussi de créer des liens avec des jeunes engagé.e.s de partout dans le monde pour me créer un réseau actif :)”
Un grand merci à notre délégation pour leurs présentations ! Vous pourrez découvrir tous les jours à partir de 17h sur le compte Instagram du RESES les récaps, et les insides de la délégation !
En attendant le début des intersessions retrouvez-quelques articles de l’an passé :