Prix SEES – ODD12, “Etablir des modes de consommation et de production durables” – Galillé

28 juin 2022

Grâce à ses ateliers autour de l’écoféminisme, l’association Galillé a remporté l’un des prix de la Semaine Étudiante de l’Ecologie et de la Solidarité lors de la clôture de la #SEES2023 à la MIE. Iels concourraient pour l’ODD 12 “Etablir des modes de consommation et de production durables”.. On vous présente le projet en détail…

Le prix SEES, c’est quoi ?

La Semaine Étudiante de l’Écologie et de la Solidarité (SEES) est un temps fort sur les campus pour aborder les enjeux environnementaux et sociaux ainsi que les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD).

Cette année encore, dans un objectif d’accompagner et de valoriser les projets étudiants portés lors de la SEES, le RESES a décerné un prix à 5 projets.

Les projets devaient :
● Être conduit par une association étudiante ;
● Avoir pour public-cible les étudiant.e.s ;
● S’inscrire dans au moins un de ces cinq Objectifs de Développement Durable (ODD) :
2, 3, 10, 11 et 12 ;
● Avoir lieu entre le 14 mars et le 15 avril;
● Être labellisé “SEES”.

Galillé en quelques mots

Le Groupement des Associations Lilloises Étudiantes (GALILLÉ) est une fédération étudiante créée en novembre 2020 dans un contexte de crise économique, sociale, écologique et sanitaire qui a cruellement impacté les étudiant.e.s. Iels se rassemblent autour de projets solidaires comme les distributions alimentaires et se fédèrent pour défendre au mieux la jeunesse.

Leur projet pendant la SEES 2023

Iels proposent plusieurs actions qui mêlent luttes contre la pauvreté des étudiant.e.s, luttes féministes et luttes écologistes, qu’iels regroupent sous le thème général de l’écoféminisme, une théorie qui établit un lien entre la domination qu’exercent les hommes sur les femmes et la domination qu’exercent les êtres humains sur le vivant. Dans les militantismes écoféministes, il existe une multitude de modes d’action et de revendication : réappropriation des corps et de la terre, accent sur le soin apporté au vivant, mise en avant du sacré, réappropriation et redistribution des tâches ménagères, etc. C’est sur ce dernier point que leurs ateliers se fondent : la réappropriation des tâches assignées aux femmes qui leur a été confisquées car considérées comme « peu utiles » (couture, cuisine, …) alors qu’elles sont essentielles et créatives, en leur donnant un aspect écologique et en les répartissant entre les genres. 

Les activités qu’iels proposent permettent aussi de sensibiliser aux actions écologiques individuelles (qui peuvent devenir collectives dans un autre modèle de société basée sur l’échange de savoir-faire) ; de lutter contre la pauvreté étudiante (iels luttent à la fois contre la pauvreté matérielle mais aussi intellectuelle car ce sont des moments de débat, de réflexion sur notre place dans la société et notre modèle de société) ; sensibiliser à la lutte contre la précarité menstruelle (puisque l’on distribue des protections périodiques) ; et sensibiliser au soin (le faire soi-même est intéressant pour la santé mentale et physique).

Voici la liste des ateliers :

  • Atelier fabrication de bees wrap et de tawashi
  •  Atelier fabrication de lessive écologique
  • Atelier couture et reprisage
  • Atelier cuisine
  • Friperie et vente de vaisselle avec l’association Campus Market
  • Podcast sur l’éco-féminisme
  • Atelier semis avec l’association Potatoit

De quelle manière ce projet permet-il de contribuer à l’ODD 12 : “Etablir des modes de consommation et de production durables”.

Ce projet est, selon elleux, innovant puisqu’il répond à des problématiques intersectionnelles. Comme iels le disaient précédemment, faire converger luttes contre la pauvreté, luttes écologistes et luttes féministes, permet de travailler en intersectionnalité. L’écoféminisme, en lui-même, est une théorie intersectionnelle. Ce projet est aussi innovant puisqu’il offre la possibilité de parcourir une notion abstraite et méconnue (l’écoféminisme) en la mobilisant de manière interactive (via les ateliers).

Nos ateliers permettaient de mettre en avant le faire soi-même avec des produits bruts afin de réaliser des produits réutilisables, dans une démarche 0 déchet, d’alimentation non-carnée, de produits de saison, de consommation circulaire (friperie, reprisage, tawashi), etc.

Et maintenant ?

Qu’allez-vous faire avec ce prix ?

“Le prix SEES pourrait nous aider à organiser un grand week-end de formation et d’ateliers sur l’Écologie pour les étudiant.e.e.s en partenariat avec l’Université de Lille et des associations partenaires. Ce serait à la fois un moment fédérateur important sur une thématique essentielle à GALILLÉ, afin d’encourager l’engagement des étudiant.e.s, et de faire vivre notre réseau d’association, mais aussi un moment de cohésion intéressant. Ce week-end se composerait de temps de formation : fresques (du climat ou océane), de jeux du système, formation pour comprendre les liens entre enjeux solidaires, sociaux et écologiques (une formation de galillé), formation sur l’événement éco-responsable, formations du RESES et de la FAGE sur des thématiques plus spécifiques. Mais aussi de temps de cohésion : des ateliers comme nous avons l’habitude de proposer (DIY, cuisine), une projection ciné-débat et un serious game.

Le prix nous aiderait donc à financer à la fois les formations payantes (jeux du système, fresque océane), la nourriture durant le week-end (végétarienne et végane, locale et de saison), ainsi que tout autre frais (pour les ateliers, le ciné-débat, etc.)”

Un grand bravo à Galillé pour leur projet !


Pour suivre de plus près leurs actions, n’hésitez pas à les rejoindre sur Instagram.

Félicitations aux autres concurrent.e.s pour l’ODD12 : Altaïr et Noise EMlyon

Envie de découvrir les autres projets du prix SEES ?

—> RollerParty par Solidaiterre