L’Économie Sociale et Solidaire (ESS) : une économie durable pour un avenir plus juste, vert et engagé.

Vous vous demandez ce qu’est l’ESS ? L’Économie Sociale et Solidaire désigne un ensemble d’entreprises dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe de solidarité et d’utilité sociale. Ces entreprises sont basées sur une organisation démocratique et participative, et leurs bénéfices sont réinvestis dans leurs activités et répartis équitablement entre les membres.  

L’ESS : Une économie pour l’humain et la planète.

L’ESS vise avant tout à remettre l’humain et la planète au centre de l’économie, plutôt que le profit à tout prix. L’argent devient un moyen d’améliorer la qualité de vie, plutôt qu’un but en lui-même. 

En France, l’ESS constitue près de 10% du PIB et plus de 2,3 millions d’emplois, et comprends 5 types de structures (que vous croisez surement dans votre vie de tous les jours, sans même vous en rendre compte) : les coopératives, les mutuelles, les fondations, les associations et les “Entreprises solidaires d’utilité sociale” (ESUS, un agrément spécial pour les entreprises engagées). 

Un peu abstrait tout ça ? Voici cinq exemples de structures de l’ESS :

  • La coopérative « C’est qui le patron ?! », dont vous avez surement vu les briques de lait dans les rayons, repose sur un cahier des charges durable et responsable, qui vise, entre autres, à rémunérer les producteur.trice.s au juste prix, à assurer une traçabilité totale et à répondre au mieux aux attentes des consommateur·trice·s. 
Des briques de lait « C’est qui le patron !? » dans un rayon de supermarché
© lamarqueduconsommateur.com
  • L’association REFEDD : Eh oui ! Le REFEDD est une structure de l’ESS, comme toutes les associations en France. Le REFEDD vise à sensibiliser au développement durable à travers des centaines d’initiatives d’étudiant·e·s engagé·e·s, comme la Consultation Nationale Étudiante, rien que ça !
Des membres du REFEDD lors des Rencontres Nationales Etudiantes pour le Développement Durables (RENEDD)
  • La coopérative de finance verte La Nef, une banque éthique qui propose une offre complètement transparente, basée sur une tarification équitable et qui donne du sens à l’usage de l’argent. En effet, la Nef veut principalement s’assurer que l’argent de ses client·e·s soit utile au bien commun et à l’amélioration de la société !
  • L’entreprise ESUS Café Joyeux, une chaîne de cafés qui forme et emploie majoritairement des personnes atteintes de trisomie 21 ou de troubles cognitifs comme l’autisme. De quoi promouvoir l’inclusion et le sourire !
  • La coopérative VALO’LAB qui œuvre pour l’écologie industrielle en mettant en réseau différents acteurs à l’échelle des territoires dans l’objectif d’optimiser leurs ressources inter-entreprises (énergie, déchets, équipements…). En d’autres mots : « faire en sorte que les déchets des uns deviennent les matières premières des autres ».
Photo tirée du site web de VALO’LAB.

L’économie du futur ?

Tout d’abord, « ESS » rime avec « résilience ». En effet, l’ESS est une économie particulièrement résiliente, qui sait apporter des réponses concrètes, rapides et locales à des besoins auxquels l’État ne peut pas répondre. En tant de crise, non seulement les entreprises de l’ESS savent faire face, mais elles vivent aussi un essor indéniable. Lors de la pandémie actuelle, l’ESS a su apporter des solutions rapides à des problèmes pressants, notamment dans le domaine des soins et de la santé. Ces entreprises ont su faire preuve d’une réelle capacité d’adaptation et d’innovation. Par exemple, l’association de couture Cerise a organisé une fabrication massive de masques en tissu pour répondre à la pénurie du printemps.  De plus, beaucoup d’entreprises de l’ESS reposent sur la mobilisation de ressources locales, ce qui leur permet d’acquérir une certaine autonomie, et donc de mieux faire face aux crises. 

Ensuite, l’ESS encourage aussi la création d’emplois durables et remplis de sens. En effet, les entreprises de l’ESS – du fait de leur fonctionnement démocratique et participatif – promeuvent une répartition équitable des bénéfices au sein de leurs structures, et la volonté de créer des emplois stables et durables. L’ESS est un secteur qui crée tous les ans de plus en plus d’emplois. En 10 ans, l’ESS a enregistré une capacité de croissance régulière de 23% (contre 7% dans l’économie dite « classique »). L’Économie Sociale et Solidaire répond aussi aux besoins et aux aspirations de travailleurs qui souhaitent donner un sens à leur travail.  

L’ESS est aussi un secteur qui lutte contre l’exclusion, en contribuant à traiter des problématiques telles que l’exode rural, l’émancipation des femmes, la protection de l’environnement, ou l’emploi des personnes vulnérables. « L’ESS offre aux travailleurs vulnérables et aux petites entreprises la possibilité de trouver ou de créer eux-mêmes des structures institutionnelles stables. Les plateformes coopératives, en particulier, rendent l’entrepreneuriat plus attrayant, soutiennent le développement économique, assurent un statut social et garantissent l’accès à la protection sociale » écrivait l’Organisation Internationale du Travail (OIT) dans un rapport publié en 2019.

Malgré tous ces atouts, l’ESS fait face à des obstacles conséquents en matière de reconnaissance, d’accès aux financements, et de moyens pour se développer. On attend donc avec impatience le Plan d’Action Européen pour l’ESS, qui sera lancé en mai 2021 et qui vise à apporter des solutions à ces problèmes !

Des ressources pour en savoir plus :

Article rédigé par Ombeline Siraudeau, bénévole au REFEDD, membre de l’équipe qui suit l’actualité en lien avec la COP26.